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Les abeilles du jardin
19 janvier 2020

Pour une apiculture de loisir plus naturelle !

 Rucher collectif de l’ouest Lyonnais  (Secteur de Vaugneray 69670)

 Contact : lesabeillesdujardin@gmail.com

  Nous vivons une période difficile pour nos abeilles domestiques ; les pesticides intoxiquent et tuent nos abeilles, les périodes de météo excessives sont fréquentes, l’agriculture industrielle a envahi nos campagnes, les sécheresses de mois entiers entrainent des famines dans nos essaims, les hivers sont doux et les printemps souvent froids et humides, pour la première fois cette fin d’année 2019, une tempête de vent a renversé plusieurs ruches autour de Vaugneray malgré les précautions habituelles (grosse pierre sur le toit de la ruche), le frelon asiatique est de plus en plus présent, des mortalités anormales sont observées ces dernières années en sortie d’hiver sans que nous sachions exactement pourquoi….. Surement, pour toutes ces raisons à la fois…Bref ! c’est décourageant !

Chacun de nous agit comme il peut localement dans nos comportements individuels, ou soutenons des associations dynamiques qui luttent contre ce qui détruit la nature, mais c’est toujours aussi difficile, et nos abeilles ont de plus en plus de mal à survivre !

Il y a quelques dizaines d’années, il n’y avait pas de varoa dans nos ruches, les essaims se débrouillaient très bien sans trop d’intervention et les récoltes étaient abondantes ! petit à petit, au fur et à mesure de l’apparition progressive de toutes ces difficultés, l’apiculture a fait évoluer ses ruchers vers des races plus productives, a introduit le nourrissement l’hiver pour compenser les réserves insuffisantes, puis aussi l’été à cause des sécheresses, sans que le déclin de nos ruchers soit enrayé.

Aujourd’hui 90% des abeilles domestiques sont des abeilles jaunes, des caucasiennes, des carnicas ou d’autres races d’importation plus productive certes, mais beaucoup plus gourmande et fragile….

L’abeille noire, qui est l’abeille locale européenne installée des Pyrénées à la Pologne depuis des millions d’années ne représente plus que 10% de la population.

Les apiculteurs continuent aussi de nourrir toujours plus les essaims été comme hiver pour compenser le manque de réserve et l’absence de pollen et de nectar pendant de longues périodes… sans pour autant remettre en cause les prélèvements excessifs de miel dans les ruches aux moments des récoltes. Actuellement, l’apiculture consomme annuellement PLUS de sucre (sirops, candi etc…) qu’elle produit de miel… ce qui est quand même une aberration !

 

Nous pensons que, tout en poursuivant nos actions contre les pesticides, contre l’agriculture industrielle et chimique, contre le réchauffement climatique, etc… nous pouvons agir, nous les apiculteurs amateurs, pour développer et améliorer la qualité de nos ruchers !

 

Nous n’avons pas d’obligation de production de miel, ni de critères de rentabilité que peuvent avoir les apiculteurs professionnels… profitons-en pour développer à notre niveau une apiculture plus naturelle, plus adaptée à nos régions, plus résistante, même si elle aussi moins productive !

 

Que peut-on faire ?

-         Choisir l’abeille noire

-         Leur laisser beaucoup de réserves de miel.

 

Choisir l’abeille noire

 

Depuis toujours, l’abeille noire est parfaitement adaptée au climat européen. Il y a encore un siècle, c’était d’ailleurs la seule race domestique présente dans nos régions. Ces dernières décennies, des conservatoires ont été créés, comme par exemple sur l’île d’Ouessant en 1989.

Mais les apiculteurs professionnels, comme beaucoup d’amateurs aussi d’ailleurs, préfèrent des espèces plus productives, comme l’abeille jaune ou la Buckfast. Ces espèces produisent en effet plus de miel, mais elles sont aussi plus fragiles aux maladies, plus consommatrices de nourriture, surtout en hiver, et donc plus fragiles.

 

L’abeille noire démarre moins vite en fin d’hiver/début de printemps, ce qui est un avantage quand la météo est souvent capricieuse avec des coups de froids ou des périodes humides souvent jusqu’en mai. Les essaims moins populeux ont donc moins de bouches à nourrir pendant ces périodes de transition.

 

Leur laisser beaucoup de réserves de miel

 

Les abeilles ne fabriquent pas le miel pour l’apiculteur, mais pour se nourrir ; plutôt que de leur prendre quasiment toute leur réserve, et donc, d’être obligés de les nourrir artificiellement au sirop de sucre l’été ou au candi pendant l’hiver, il vaut mieux leur laisser une hausse de miel entière pour les périodes difficiles :

 

-          L’été il y a peu de fleurs à butiner, et avec les sècheresses de ces dernières années, les abeilles se nourrissent principalement grâce à leurs réserves… il y a, certes, un peu de stock dans le corps de ruche, mais c’est nettement insuffisant. Du coup, si on ne leur laisse rien de plus, on devrait leur donner du sucre bien pauvre par rapport au miel.

Le miel contient des glucides, des protides, des lipides, des sels minéraux, des vitamines, des oligo-éléments, des enzymes, … c’est la nourriture la plus complètes qu’il existe pour les abeilles ; comparé aux sirops de sucre, même plus ou moins enrichi, qui n’apportent pas les éléments indispensables à la santé des abeilles.

 

-          L’hiver, l’activité est au ralenti et la population réduite. Quand la température le permet, elles montent se nourrir dans la hausse, et quand il fait froid trop longtemps elles doivent avoir une petite réserve dans le corps pour leur éviter des allers-retours dans la hausse trop froide, ce qui est souvent fatal. Je leur mets quand même une poche de candi sur les cadres pour les périodes très froides. Mais ce principe permet de diviser par 3 au moins la consommation de candi pendant l’hiver.

Comme certains essaims mangent plus que d’autres, on peut ré-équilibrer le stock de miel dans les hausses entre les différentes ruches du rucher.

  

Objectifs du rucher collectif

 

Un petit rucher collectif est en cours de création à Vaugneray 69670 par un petit groupe d’apiculteurs amateurs locaux.

Contact : lesabeillesdujardin@gmail.com

 

 Conduite du rucher local

  • Les essaims sont composés principalement d’abeilles noires
  • Ils sont nourris au strict minimum en leur laissant le miel nécessaire pour l’été (sècheresse) et l’hiver)
  •  

Formation et assistance

  • Aider les jeunes (dans le sens nouveau dans l’activité) apiculteurs et toute personne qui souhaite se lancer ou se perfectionner dans la conduite de ruche(s) personnel(s)
  • Fournir éventuellement aux nouveaux, quand c’est possible, des jeunes essaims issus de division ou d’élevage ;
  • Echanger nos expériences, permettant à chacun de progresser

 

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Commentaires
R
Bonsoir Guillaume, Et non, il y a d'autres ruchers dans le coin avec des abeilles d'autres races, et donc ce ne sera pas un conservatoire malheureusement, mais c'est pareil dans l'autre sens, les essaims buckfast peuvent être aussi croisés avec des noires ou d'autres... le but est avant tout d'en parler, de développer comme on pourra l'abeille noire pour la sauver et peut être un jour d'inverser la tendance.
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G
Bonjour, c'est une bonne idée et initiative de créer un "conservatoire" d'abeilles noires, mais votre rucher est-il assez isolé pour être sur que les nouvelles reines se fassent féconder exclusivement par des noires?<br /> <br /> <br /> <br /> Guillaume
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